Comment changer sa vie, témoignage: parapente et zone de confort

 Sortez de votre zone de confort, sautez!

 

Niveau de difficulté : [icon name=”exclamation-triangle” class=”” unprefixed_class=””][icon name=”exclamation-triangle” class=”” unprefixed_class=””][icon name=”exclamation-triangle” class=”” unprefixed_class=””][icon name=”exclamation-triangle” class=”” unprefixed_class=””][icon name=”exclamation-triangle” class=”” unprefixed_class=””]

parapente

Notre zone de confort nous empêche parfois d’avancer.

Une reconversion à tire- d’aile

Il était une fois un homme qui se prénommait Sam.

En apparence, Sam menait une vie heureuse et stable, sans difficulté majeure. Toutefois, à l’intérieur de lui, il sentait que quelque chose lui manquait pour être totalement heureux, et enligné sur son « X ».

Débuta alors pour Sam, un processus de réflexion durant lequel de nombreuses questions tournaient sans cesse dans sa tête, telle une cassette qu’il écoutait en boucle: qu’est-ce qu’il manque à ma vie? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi? Quels sont mes rêves, mes passions? Quelle est ma mission sur cette terre? Où se trouve mon « X »? Il avait beau chercher encore et encore, il ne trouvait pas de réponse à ses questions. Plus il s’efforçait de trouver des réponses plus il se trouvait devant une page blanche, tel un auteur en manque d’inspiration. Il dormait de moins en moins, avait de difficultés à se concentrer au travail, perdait son intérêt pour ses activités quotidiennes et s’isolait de plus en plus. Sa famille et ses amis s’inquiétaient beaucoup pour lui. Ils essayaient de s’expliquer son mal-être, de l’encourager, de lui changer les idées, mais en vain. Comment expliquer quelque chose que l’on ne comprend pas soi-même?

Finalement, sans grande attente, il décida de se confier à l’un de ses amis qu’il considérait comme un mentor. Il lui raconta qu’il avait une vie heureuse, mais qu’il avait l’impression de ne pas être sur son « X ». Il décrit ses symptômes physiques et partagea ses nombreuses questions toujours sans réponse. Après l’avoir écouté avec attention et compassion, son ami lui répondit : « Tu es le seul à pouvoir trouver les réponses à tes questions. Pose-toi les questions sans chercher à y répondre immédiatement. Ouvre-toi à un monde de possibilité, sois à l’écoute des signes que la vie va t’envoyer et fais confiance à ton intuition. Sois patient et un jour tu auras « une bulle au cerveau », un moment de forte intuition qui te guidera vers ton « X ». En attendant, prends soin de toi et profite de chaque moment de plaisir et de bonheur, dans l’instant présent. »

Ce soir-là, Sam eut le sommeil plus léger. Même s’il n’avait pas encore les réponses à ses questions et que sa situation n’avait pas changé, pour le moment, il se sentait libéré d’en avoir parlé. Il savait avec certitude, qu’il allait trouver son « X ». Il lâcha prise, admit que pour le moment il ne savait tout simplement pas. Il accueillit ses émotions diverses et ambivalentes. Il continuait à se questionner sans toutefois chercher à y répondre, tout en continuant de vaquer à ses occupations. Il se répétait avec confiance et certitude qu’un jour tout serait clair. Il se fit confiance et fit confiance aux lois de l’univers. Il entreprit sa quête en expérimentant de nouvelles opportunités. Il savait qu’un jour….

Les jours passèrent, les mois …et soudainement, alors qu’il dégustait un café sur une terrasse, il eut une « bulle au cerveau » : Adolescent, il rêvait de pratiquer le parapente. Pourquoi n’en avait-il jamais fait? Pourquoi avait-il oublié son rêve? Il se dit que, peu importe les raisons du POURQUOI, ce qu’il savait avec certitude aujourd’hui, c’est qu’il voulait réaliser son rêve. Il sentait dans ses tripes que c’était la chose à faire.

Pris d’une euphorie, il commença à faire des recherches sur Internet et découvrit qu’il y avait un club de parapente à moins d’une heure de chez lui. Subitement, venue de nulle part, une petite voix lui murmurait : « C’est couteux, dangereux et tu es bien trop vieux. Tu as une famille, tu dois être responsable ». Cette pensée créa un doute dans son esprit. Était-il en train de remettre en cause son rêve?

Il considéra son discours interne un instant, remercia ses pensées de l’informer d’un danger possible et poursuivit ses recherches, en visant les solutions possibles pour assurer sa sécurité et financer son projet tout en assumant ses responsabilités familiales. Il étudia toutes les possibilités, sans restriction et sans jugement. Il élabora un plan A, B, et C.

Le weekend suivant, accompagné de sa petite famille, il se rendit au club de parapente pour « aller voir ». D’en bas, il regardait avec envie les parapentistes voler dans le ciel et dit à ses enfants : « Un jour, papa aussi va voler dans le ciel ». Il ressentit alors des sensations étranges et agréables traverser son corps. Qu’était-il en train de se passer?

Il se présenta au club et planifia son baptême de l’air en tandem. Il venait de faire un premier pas vers son « X »!

La veille de son rendez-vous, des émotions ambivalentes l’envahissaient, oscillant entre l’excitation et la peur. Il sentait son cœur battre plus vite, ses mains devenir moites et avait des maux d’estomac. Il ressentait une boule au ventre. Son niveau de stress montait, était-ce sa peur ou son intuition? Pour retrouver son calme, il effectua une technique bien connue des sportifs : la visualisation. Ainsi, son cerveau serait programmé d’avance à vivre cette nouvelle expérience, la rendant ainsi moins nouvelle.

Le jour « J », il se leva et d’une attitude décidée, il conduit jusqu’au club, tout en chantonnant sur sa chanson préférée tout le long du trajet. Probablement, une stratégie pour gérer son stress! En stationnant sa voiture, il se dit « voilà, je vais enfin le faire! Puis il prit une grande respiration.

À l’accueil, un homme attendait derrière le comptoir. « – Bonjour, est-ce que vous êtes Sam? – Oui! – Heureux de faire votre connaissance, je suis Daniel, votre instructeur. Il rajoute : les conditions météorologiques sont très favorables aujourd’hui, vous êtes chanceux! »

Daniel ajouta «Je vais vous demander de compléter un formulaire de décharge. La pratique du parapente est très sécuritaire, toutefois cela reste un sport extrême qui peut entrainer parfois des blessures ou même des décès. » Sam eut un moment de panique « Était-ce bien raisonnable? Et si, c’était bien plus dangereux que ce qu’il ne voulait admettre? ». Tel du popcorn, les pensées automatiques de Sam éclataient de tout bord, débutant par des «  Et si.. ».  Et si l’aile ne s’ouvre pas? Et si à l’atterrissage je me casse une jambe? Etc. ». Constatant que le visage de Sam venait de changer de couleur, Daniel lança à voix haute, avec un petit sourire en coin « est-ce la peur?  Des risques existent certes, cependant ils sont rares et tout est mis en place pour assurer le maximum de sécurité. La peur fait partie du « trip » et même après plusieurs années de pratique, j’ai un sentiment de peur avant chaque saut! – Ah oui, répondit Sam? – Daniel dit : oui, l’essentiel est d’accepter sa peur et de ne pas la laisser devenir paralysante, prêt à y aller Sam? – Oui, prêt. »

Munis de leur équipement, les deux hommes marchèrent jusqu’au sommet de la montagne. Une fois en haut ils enfilèrent leur équipement et Daniel expliqua les règles de sécurités tout en effectuant les vérifications d’usage et en préparant le matériel pour décoller.

Sam sentait l’excitation monter en lui, il allait enfin réaliser son rêve. Il était convaincu qu’il était à la bonne place et profitait pleinement de l’instant présent. La peur était toujours présente, cependant il y accordait moins d’importance, suivant son instinct!

Tout était prêt pour l’envol. Les deux parapentistes s’accrochèrent, la voile se gonfla au-dessus de leur tête et comme s’il était poussé par une forte intuition, les jambes de Sam se mirent à courir jusqu’à ce qu’il prit conscience qu’ils avaient décollé. « Waw, ça y est, je vole ». Admirant la splendeur du paysage panoramique, ressentant l’air sur son corps, dans un silence presque total, il constata subitement, que la peur avait disparue et d’une voix satisfaite, il se dit : « J’ai bien fait de regarder au-delà de mes peurs, d’écouter mon cœur en laissant vibrer mes intuitions. »

Au moment d’amorcer la phase d’approche pour l’atterrissage, il rêvait déjà à son prochain saut et voyait encore plus grand : voler de manière autonome!

Après plusieurs mois d’apprentissage, Sam maitrisait à la perfection les différentes techniques de vol. Il était maintenant prêt à atterrir n’importe où, dans des conditions météorologiques variables. Sa technique d’atterrissage consistait à déterminer un objectif final et à amorcer sa phase d’approche en manœuvrant face au vent, tout en restant enligné sur la trajectoire de son « X ». Garder le cap était indispensable!

Durant le vol, il apprit à profiter des courants du vent pour ajuster sa hauteur, influencer la trajectoire et prolonger la durée du parcours tout en s’adaptant avec agilité aux différents reliefs, tel un oiseau dans le ciel. La réalité en vol n’était pas toujours aussi simple que ce que pouvait laisser croire les schémas théoriques qu’il apprenait dans les livres. Les différents courants pouvaient se mélanger et les conditions météorologiques pouvaient changer de manière imprévisible. Toutefois, il avait compris qu’il valait mieux exploiter la force du vent, plutôt que de lutter contre.

Aujourd’hui, Sam est devenu à son tour instructeur. Après plusieurs heures de vol, il ressentait encore la même passion et le même plaisir à chaque envol. La peur et l’anticipation étaient toujours présentes, mais il apprit à composer avec. Parfois, il remerciait sa peur de le prévenir d’un danger possible, d’autres fois, il en riait. Il avait même élaboré une petite chanson comique lorsqu’il se projetait mentalement un scénario catastrophe digne d’un film hollywoodien.

Toutes les techniques qu’il avait apprises en parapente lui étaient utiles dans d’autres contextes de sa vie. D’ailleurs, même ses enfants les appliquaient. En réalisant son rêve, Sam avait enseigné à ses enfants l’importance d’aller au bout de leurs rêves et de vivre une vie riche de passion et plaisir.

Généreusement, Sam transmettait aux personnes qu’il accompagnait, les techniques qu’il avait apprises pour maitriser ses peurs avant l’envol.

En voici quelques-unes :

  • Se trouver des repères et partir en reconnaissance, étudier les possibilités avant de se lancer.
  • Faire appel à ses connaissances, son expérience et utiliser les instruments disponibles.
  • Se former techniquement et profiter de l’expérience des autres.
  • Voler régulièrement en se plaçant dans des nouvelles conditions pour apprendre à confronter ses peurs et apprivoiser l’inconnu.
  • Utiliser des techniques de relaxation, par exemple la respiration diaphragmatique et pratiquer la visualisation avant l’envol.
  • Se fixer des objectifs et défis en visant un résultat spécifique, concret, détaillé, observable et mesurable. S’assurer qu’il soit formulé à l’affirmative et au présent en utilisant le « je » plus un verbe d’action. Il suggérait même de le segmenter en plusieurs étapes.
  • S’assurer des impacts possibles de l’atteinte de l’objectif, sur soi et sur l’environnement.
  • Apprendre à se connaitre soi-même.
  • Accepter que la peur soit une émotion commune, et normale qui est bien souvent, créée par les perceptions mentales. Reconnaitre la palette d’émotion et apprendre à les gérer.
  • Voir cette belle aventure comme un jeu dans lequel les obstacles et la nouveauté sont des occasions d’apprendre et de découvrir de nouvelles sensations de plaisir. Rester positif et confiant.
  • Tenir compte des difficultés et risques possibles afin d’identifier les ressources nécessaires et prévoir un plan A – B – C.
  • Accorder autant d’attention aux éléments extérieurs, qu’aux aspects propres à la santé physique et psychologique de l’individu. Il disait souvent « Vous êtes l’élément essentiel au bon déroulement du vol! ».
  • Rester dans le FLOW : trop de stress peut diminuer la capacité à piloter, trop de confort peut réduire l’état de vigilance.
  • Rester en contact radio constant avec le moniteur ou les autres pilotes.
  • Profiter du moment présent et célébrer les réussites.

Commentaire: un témoignage assez fascinant car basé sur la passion et le désir de connaître. La confiance en soi est l’une des premières qualité quand l’on désire se lancer dans un tel projet, un projet qui nourrit sa vie de tous les jours.

Notre source

“Pour changer de vie il faut d’abord savoir changer sa vie”

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